olivier GAMBARO
le 13/06/2006
Voici mon compte rendu du concert de Paris d’hier soir.
La première surprise est venue de la sécurité du Zénith. Au moment de rentrer, fouille complète et appuyée des sacs et personnes (ce qui n’avait pas été le cas en 1996 et en 2001). Officiellement, seuls les petits appareils photos sont tolérés. Tout le reste part à la consigne. Je me souviens d’une remarque d’une des jeunes filles préposées à la fouille qui a arrêté quelqu’un avec un appareil photo et qui l’a laissé passer en lui donnant cette recommandation naïve : « vous ne prendrez pas de photos à l’intérieur de la salle ». La bonne blague !
Comme j’avais prévu d’enregistrer le concert, je me suis pointé confiant à la fouille. Et hop, matériel découvert, je suis stoppé net et conduit vers une responsable. Là s’en suit une longue et âpre négociation. Voyant que je ne lache pas le morceau, elle contacte la production en exposant mon cas et demande s’il est possible d’enregistrer. Et là la production lui répond : « oui ce monsieur a raison, c’est écrit sur le rider ». Trop content l’Olivier. Du coup elle m’a laissé rentrer avec tout mon matos. Le gars de la sécurité m’a même dit : « vous avez bien fait d’insister ». Tu m’étonnes John J
Après ce petit intermède, j’arrive dans la salle sans passer par le merchandising (déjà fait à Bruxelles lol). Comme d’habitude le Zénith est un vrai sauna. Il y règne une chaleur étouffante comme c’était déjà le cas en 1996 et en 2001 !! Je suis guidé jusqu’à mon siège : place 144, parterre central 9ème rang, juste au bord de la travée gauche, proche des enceintes et des protagonistes de cette soirée. Idéal pour passer un super moment.
20 h 05 : ce soir, à la différence de Bruxelles, il y a une première partie. Un petit british qui fait de la bonne musique avec sa guitare acoustique et son harmonica. J’ai beaucoup aimé ses chansons et son style musical, proche de celui du Boss, le grand B. Springsteen.
Après ce petit set acoustique de 15 mn environ, petits réglages de dernières minute par les roadies et arrivée de nos artistes tant attendus.
Set list habituelle avec quelques petites surprises comme le retour de All that Matters. Personnellement j’aurais préféré Donkey Town mais bon, on ne choisit pas. Autres petites variantes, une version un peu rallongée de Song for Sonny Liston ; c’est pas désagréable, et une version bien plus Rock de This is us avec un solo final de Mark à tomber. Pour avoir fait Bruxelles, il y a 15 jours, j’ai trouvé les artistes bien plus détendus et meilleurs techniquement. Le stress du premier concert a définitivement disparu et la prestation a gagné en qualité et en fluidité.
Une fois encore, le point culminant de cette soirée fut Speedway at Nazareth dans une version une fois encore très rythmée, et un son à vous arracher les tympans (d’autant qu’on se rend très bien compte que le préposé au son augmente le volume tout au long du solo final). C’est à ce moment là que ça a commencé à se dégrader dans la salle avec les spectateurs du fond qui sont venus s’agglutiner devant la scène pour prendre des photos, venant gêner parfois ceux qui avaient fait le choix d’investir plus financièrement pour être idéalement placé et qui ne voulaient pas forcément être importunés de la sorte. Cela a donc entraîné plusieurs interventions des gros bras de la sécurité qui ont chassé pour un temps les indésirables.
Premier rappel : la foule s’est rassemblée devant la scène, causant le courroux de la sécurité qui s’efforce de faire retourner tout ce petit monde à sa place. Là ou le bat blesse, c’est que la production autorise les gens à se rapprocher de la scène à partir des premiers « encores », et que la sécurité en a été informée au briefing de pré concert, comme d’habitude (cf. site de Guy Fletcher). Mais apparemment, les consignes sont mal passées et le spectacle offert par les vigiles dans la salle a visiblement beaucoup perturbé les musiciens et surtout Stuart Duncan et Mark. Mais comme il lui était impossible de stopper If this is goodbye en plein milieu, il a patienté jusqu’à la fin (solo final magnifique soit dit en passant) puis il s’en est pris ouvertement à la sécurité, allant même jusqu’à traiter les vigiles de « stupid security guys » ce qui lui a valu une ovation de la foule.
Une fois les choses rentrées dans l’ordre, et après s’être inquiété du confort des spectateurs, Mark démarre So far away, dont le refrain est repris par la foule véritablement enthousiaste ; Mark et Emmylou ne chantaient plus et s’amusaient de la performance vocale du public parisien).
Puis le groupe enchaine avec Shangri-la. A ce que je l’aime celle là. Et Mark aussi apparemment. Pris par l’ambiance de feu du Zénith, il se retourne à plusieurs reprises vers son ingénieur du son pour réclamer, parfois avec véhémence, que ce dernier augmente le volume de sa guitare.
au terme de ces trois titres superbement interprétés, le groupe quitte la scène. Seuls Mark, Emmylou et Guy reviennent pour jouer le dernier « encore » et clou du spectacle : Why Worry dans une version épurée magnifique, bien mieux exécutée qu’à Bruxelles (c’est mon avis).
Il est un peu plus de 22 h 30, le concert est fini. J’ai pris un immense plaisir pendant presque 2 heures, plaisir semble-t-il partagé par l’ensemble du groupe , Mark et Emmylou en tête de liste. Je repars avec des images et des souvenirs plein la tête, un petit enregistrement bien mérité, et une envie très forte de revoir très bientôt tout ce petit monde sur scène.
Ps : petite correction à la setlist puisque All that matters a été jouée avant Belle Star. Si tu peux rectifier le tir David ;)