abrusset
le 22/07/2010
J'écris cette review après avoir longuement discuté du concert avec Michael Jones, présent hier soir et qui a dans l'ensemble beaucoup aimé.
En ce qui me concerne, le simple fait de revoir MK dans ce lieu magique qu'est le Théâtre de Fourvière souffisait à me combler.
Aussi j'ai trouvé que MK était en meilleur condition que lors de la tournée de 2008, bien que sa sciatique le cloue encore à sa chaise et qu'il semble avoir du mal à se déplacer.
Respect à lui d'ailleurs d'honorer tous les concerts de sa tournée malgré une douleur indiscutable.
J'espérais cependant, vu l'engouement pour ce concert archi complet (certains devant même s'asseoir plus haut que l'amphithéâtre, dans les escaliers menant aux portes supérieures), un public moins réservé.
Sans pour autant dire que le public n'était pas à la hauteur, je pense qu'une telle proximité, dans un théâtre aussi plein à craquer aurait pu être favorable à de nombreuses montées en décibels. Les clameurs étaient là après les morceaux c'est sûr, de même qu'un oé oé oé oé, après Romeo and Juliet, repris par MK and Co, toutefois la participation du public est restée finalement assez modérée.
Niveau son, pas grand chose à redire. Une voix un peu en retrait, et un dosage Dobro/guitare électrique un peu déséquilibré, selon Michael Jones. Quelques belles impros (notamment le solo final de Telegraph Road). Et toujours, malgré l'âge, un vibrato hyper puissant dans la main gauche de MK.
Michael a beaucoup apprécié les talents des musiciens (Glenn Worf et John McCusker en particulier, ainsi que Danny Cummings et Richard Bennett), mais regretté un trop longue attente entre la première partie de Kate Walsh et l'arrivée du groupe, ainsi que l'absence de quelques titres, notamment du dernier album, comme Get Lucky par exemple, qui prête pourtant son nom à la tournée mondiale, ou encore Monteleone, sans parler du toujours très attendu Why Aye Man.
Coté setlist, celle-ci est équilibrée et réserve de belles surprises :
- Border Reiver est un très bon choix d'ouverture.
- Coyote connaît enfin son heure de gloire en Live, avec sa légendaire intro à la basse.
- Hillfarmer's Blues est un régal de nouveaux solos et de puissance.
- Marbletown crée un magnifique dialogue entre musiciens d'exception et multi-instrumentalistes d'une précision remarquable (Mike McGoldrick à la Flûte)
- Piper To The End est une coda parfaitement bouleversante.
Je ne m'attarderai pas ici sur les classiques que sont maintenant devenus What It Is, Sailing To Philadelphia, ou encore Speedway At Nazareth, toujours aussi populaires. Ni d'ailleurs sur les quelques titres de Dire Straits (Sultans of Swing, Brothers In Arms, So Far Away, etc.) attendus comme des Messies.
En tout cas, nous avons aimé le cadre, la setlist (toujours trop courte!), et le rythme du concert. L'essentiel pour ainsi dire.
J'ai donc pour ma part, passé un très bon moment hier soir sur la coline de Fourvière à Lyon.